Juin est le mois avec les jours les plus longs. La photosynthèse fonctionne à fond sous réserve que les ressources en eau dans le sol soient suffisantes, que les feuilles soient saines, et que les températures ne soient pas excessives. Nous pouvons agir sur les 2 premiers facteurs.
Pour les jeunes arbres :
Soyez particulièrement attentifs à l’arrosage en période sèche à raison de 2 arrosoirs toutes les 2 à 3 semaines. Mieux encore, pratiquez un binage (vaut 2 arrosages) sur un rayon d’environ 1 mètre au pied de l’arbre, ajoutez 2 bonnes pelletées de compost et paillez avec du foin (fauche du verger) ou un broyat de branches.
Pour la santé du feuillage, pulvérisez en préventif une décoction de prêle ou du purin d’ortie dilué à 5 %
Gare aux pucerons !
Le puceron cendré du pommier provoque l’enroulement des feuilles. Intervenez rapidement avec une pulvérisation de savon noir dilué à 2 %.
Le puceron lanigère se protège sous un feutre laineux généralement sur des cicatrices de taille. Traitez les foyers naissants au pinceau avec de l’alcool à brûler pour éviter la prolifération.
La taille
Avec le sécateur, éliminez les rejets qui apparaissent sous le point de greffe.
La taille d’éclaircissage des fruits en surnombre non tombés naturellement doit être pratiquée quand ils ont la grosseur d’une noix. Conservez 1 ou 2 fruits par bouquet en privilégiant les fruits du centre pour un pommier et les fruits en périphérie pour un poirier.
L’éclaircissement permet d’obtenir des fruits plus gros et de limiter l’alternance.
Sur un arbre planté dans l’année, ne conservez que 1 ou 2 fruits par arbre (pour les goûter) pour éviter son épuisement.
Le carpocapse
La prévention ou la lutte contre le carpocapse (ver des pommes et poires) doit être pratiquée sous réserve de compromettre la quantité et la qualité de la future récolte. Vous trouverez des conseils pratiques en lisant l’article : Moyens de contrôle du carpocapse des pommes et des poires.
Les auxiliaires
Enfin, favorisons nos précieux auxiliaires (insectes, oiseaux et mammifères) en leur offrant le gîte et le couvert. Consultez l’article “Les osmies, de précieuses auxiliaires“. Ce peut être par exemple, un fauchage différé d’une partie de la pelouse ou un semis de fleurs mellifères.
Benoît Tardieu, association du domaine de Merval.